Jean-Sébastien Bach
L'Offrande musicale
À propos
Dons et Mécénat
L’ensemble
L’Offrande musicale avec L’Art de la fugue nous offre un sommet de la musique de chambre.
Le roi Frédéric II de Prusse avait accueilli au printemps 1747 Jean-Sébastien Bach et son fils. Flûtiste averti le roi avait soumis au musicien un thème afin que celui-ci s’en serve pour improviser comme cela se faisait couramment à l’époque. Ce n’est qu’à son retour à Leipzig que Bach se mit à composer ce cycle de variations sur le thème royal : une fugue à trois voix, six canons, une fugue canonique, une sonate en trio et une fugue à six voix accompagnée de deux canons. Cette œuvre immense marque réellement l’aboutissement de toutes ses recherches en écriture contrapuntique. Bach fit publier l’ensemble à ses frais avant de l’envoyer à Frédéric II le 7 juillet 1747. La dédicace mentionne en latin : « Regis jussu cantio et reliqua canonicae arte resoluta » (Sur ordre du roi l’air et le reste sont traités selon l’art du canon). Concernant ces canons Bach se permet de rajouter une pointe d’humour puisqu’il indique des annotations toujours en latin telles que Quaerendo invenietis (Cherchez vous trouverez) ou Notulis crescentibus crestat fortuna regis (Qu’avec les notes qui augmentent s’accroisse la fortune du roi). François Lazarevitch confie : « Cette œuvre si énigmatique, quasiment ésotérique, pose bien des questions… » Mais il insiste : « Cette musique qui est le fruit d’un travail de l’esprit poussé à un tel niveau de concentration et de perfection, je voudrais la jouer de façon chaleureuse et incarnée, en un mot : dansante. » N’est-ce pas ainsi que l’ont décrit les témoins du jeu de Bach qui « en arrivait même à donner à ses fugues malgré l’entrelacement de leurs parties séparées un rythme aussi aisé que frappant… depuis le commencement jusqu’à la fin comme si ces fugues n’avaient été que de simples menuets ». La sonate en trio écrite sur le même sujet se jouera à quatre : François Lazarevitch à la flûte, Josef Zak au violon, Lucile boulanger à la viole de gambe et Maude Gratton au clavecin. François Lazarevitch a précisé : « Je suis heureux de pouvoir partager l’aventure de ce programme avec ces musiciens unis dans la réelle complicité que nous avons créé au fils des ans. »
Photo © Jean-Baptiste Millot
4 musiciens
François Lazarevitch : flûte traversière
Josef Zak : violon
Lucile Boulanger : viole de gambe
Maude Gratton : clavecin
Durée : ± 1h
Programme
I. Ricercar a 3
II. Canon perpetuus super Thema Regium
Canones diversi sopra Thema Regium
III. Canon a 2, cancrizans
IV. Canon a 2 Violin: in Unisono
V. Canon a 2 per Motum contrarium
VI. Canon a 2, per Augmentationem, contrario Motu
VII. Canon a 2, per Tonos
VIII. Fuga canonica in Epidiapente
IX. Ricercar a 6
Quaerendo invenietis
X. Canon a 2
XI. Canon a 4
Sonata sopr’il Sogetto Reale a Traversa, Violino e Continuo
XII. Largo
XIII. Allegro
XIV. Andante
XV. Allegro
XVI. Canon perpetuus